Messe pour un corps
Michel Journiac est, en France, le seul artiste par qui le scandale puisse encore arriver. Depuis qu’il s’est manifesté pour la première fois, il n’y a guère plus d’un an, on saccage son travail, on l’insulte, mais on parle de lui, fortement, de plus en plus fortement. On le donne pour l’artiste tombé de la dernière pluie alors qu’il est le plus lucide, le plus conscient est sans nul doute le plus le plus efficace de tous les artistes qui ont décidé de tordre le cou au Néo-réalisme et à toutes les formes d’expression plus ou moins conceptuelles.
François Pluchart, Combat, 17 novembre 1969