Atul Dodiya

Scribes from Timbuktu

La Galerie Daniel Templon organise la première exposition personnelle en France de Atul Dodiya, l’un des pionniers de l’art contemporain indien. L’artiste y dévoile ses dernières œuvres, un ensemble d’huiles sur toile et d’aquarelles inspiré par les récents bouleversements au Mali.

Dans la légendaire Tombouctou, ancienne capitale intellectuelle, les scribes défendent avec courage leur héritage culturel contre les attaques des fondamentalistes. Les nouvelles œuvres d’Atul Dodiya rendent hommage à ces lettrés combattant pour la liberté et la transmission de la mémoire.

Silhouettes squelettiques, craquèlement des surfaces et traces de sang évoquent la tragédie de la destruction.
Mais ces figures poignantes entrent en tension avec les motifs joyeux des mosaïques, des calligraphies iraniennes, des tapisseries turques ou des tissus maliens. Atul Dodiya célèbre ici les aspects les plus solaires de la tradition culturelle islamique. Sous la lumière d’un cercle cosmique – lune, soleil, globe, oeil, bol – on retrouve les jeux de citation et de mélange chers à l’artiste. L’écriture accompagne chacune des œuvres à travers les mots des poètes français Philippe Soupault et Claude Royet Journoud.

De la même génération que ses célèbres contemporains Subodh Gupta ou Sudarshan Shetty, Atul Dodiya a été le premier à jeter des ponts entre histoire de l’art indien et occidental.
L’expérience d’une année de formation à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris au début des années 1990 a été fondatrice. Dans ses œuvres se côtoient ainsi Picabia, Godard, Malevitch, Munch… et Bollywood. La culture populaire voisine avec les références au cinéma ou à la littérature. Derrière l’humour et la poésie, la politique reste un des sujets centraux.

Fort d’une étonnante capacité à se réinventer, Atul Dodiya a investit un éventail complet de styles, se lançant dans des expérimentations toujours maîtrisées, depuis la peinture photo-réaliste de ses débuts jusqu’aux œuvres sur stores métalliques qui lui ont valu un succès international. Cette réflexion sur l’objet reflète son intérêt pour les aspirations de la classe moyenne indienne et l’impact de la globalisation sur ses traditions.

Atul Dodiya, né en 1959, vit et travaille à Mumbai. Il est représenté dans les collections de nombreux musées et fondations privés en Inde, et est exposé par les galeries Vadhera, Nature Morte et Chemould Prescott.
Atul Dodiya a participé à la plupart des grandes expositions sur l’art indien organisées aux Etats-Unis, en Europe et en Asie ces dernières années : Indian Summer à l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts, Paris (2000), Inside India au Palazzo Saluzzo Paesana, Turin (2010), The Empire Strikes Back à la Saatchi Gallery de Londres (2010), La Route de la soie au Tri Postal à Lille (2011) et Paris Delhi Bombay au Centre Pompidou (2011). Il a également a participé à la Documenta de Kassel en 2007, à la Biennale de Gwangju (commissaire Okwui Enwezor) en 2008 et à la Biennale de Moscou (commissaire Jean-Hubert Martin) en 2009 et India: Art Now au musée d’ARKEN en Norvège (2012).

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L’artiste

Atul Dodiya est né en 1959 à Bombay en Inde, où il vit et travaille. Il est l’un des pionniers de l’art contemporain indien, jetant des ponts entre histoire de l’art indien et occidental. Ses références à la culture populaire, au cinéma et à la littérature, témoignent d’une réflexion politique sur les aspirations de la classe moyenne indienne et de l’impact de la globalisation sur ses traditions. Atul Dodiya utilise divers médiums, depuis la peinture photo-réaliste jusqu’aux stores métalliques lui valant un succès international.

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