Easy Pairings Fractals Stars
Julião Sarmento, l’un des plus grands artistes portugais contemporains, expose pour la première fois à Bruxelles à la Galerie Templon. Ses oeuvres, énigmatiques, explorent les mécanismes du désir et de la représentation.
L’artiste présente l’installation in situ inédite Fourth Easy Piece, qui réinterprète la célèbre Petite Danseuse de Quatorze ans d’Edgar Degas. La danseuse est devenue une femme, dénudée, au corps lisse sculpté en résine en impression 3D. Elle tourne le dos à ensemble d’oeuvres disposé sur une cimaise, ‘petit panorama de ce que l’on pourrait appeler une autobiographie plastique’ (Jacinto Lageira). On y retrouve les obsessions de Julião Sarmento, qu’il déploie dans le reste de l’exposition : fragmentation, écart entre réel et fiction, références à Degas ou Marcel Duchamp, érotisme latent.
Comme le suggère le titre de l’exposition Easy Pairings Fractals Stars, l’artiste aime à pratiquer de mystérieuses combinaisons. Dans ses peintures et oeuvres sur papier, il juxtapose des motifs récurrents : femme archétypale sans visage, lignes végétales ou géométriques, références à la littérature ou à l’architecture. Fenêtre ouverte sur des narrations et des relations, l’oeuvre de Julião Sarmento invite le spectateur à laisser libre cours à son imagination – et au plaisir voyeuriste d’une vision fragmentaire.
Né en 1948 à Lisbonne, Julião Sarmento a vécu et travaillé à Estoril au Portugal. Il est décédé en 2021. L’artiste explore les territoires du désir et de la représentation dans une pratique associant peinture, vidéo, installations sonores et plastiques. Il exploite une grande variété de combinaisons pour perpétuer un répertoire de motifs récurrents : femme archétypale, architectures modernistes, lignes végétales, références à la littérature et au cinéma. Son œuvre laisse une large place à la fragmentation, à la question de l’écart entre réel et fiction, à l’érotisme latent.