Abdelkader Benchamma

Cosma

Pour sa troisième exposition personnelle à TEMPLON, Abdelkader Benchamma présente un ensemble de dessins, peintures et installation murale issus de sa résidence au Palazzo Butera, à Palerme en collaboration avec l’Institut Français.

Abdlekdader Benchamma – Cosma, TEMPLON Paris, 2022
Abdlekdader Benchamma – Cosma, TEMPLON Paris, 2022

Lors de cette résidence, l’artiste a donné une nouvelle direction à un sujet qui l’intéresse depuis plusieurs années : la cosmatesque, l’utilisation singulières des marbres qui, fragmentés en marqueterie ou une fois placés en symétrie dans les églises italiennes, jouent de manière troublante avec nos codes contemporains de représentation. Les formes issues de ces veines minérales semblent n’être ni figuratives ni abstraites mais évoluent dans un mystérieux entre-deux.

Système de représentation ésotérique qui aurait traversé les siècles jusqu’à nos jours, ancêtre des tests de Rorschach devenant support de projection des inquiétudes moyenâgeuse ou tentative de donner corps à ce qui ne peut être représenté ? De nombreuses théories offrent autant de pistes fascinantes que l’artiste explore dans ses dessins.

A Palerme, Abdelkader Benchamma a travaillé sur de nombreuses oeuvres grands formats où les couleurs minérales brunes, ocres et violette infiltrent le dessin, se jouant de nos croyances et de nos mémoires.

Au milieu des détails foisonnants, sous les strates multiples, les scènes dissimulées, miraculeuses et inquiétantes, sont-elles de l’ordre du rêve ou de la paréidolie ?

En sortant du cadre du papier, l’étrange magma dessiné par Abdelkader Benchamma envahit l’espace, sédimente les murs et transforme la galerie en paysage qui renvoie autant aux églises baroques qu’à une mémoire primordiale.

Cosma – Symétrie – Magma

Détails

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L’artiste

 
Né en 1975 à Mazamet (France), Abdelkader Benchamma vit et travaille à Paris et Montpellier. Benchamma a choisi le dessin noir et blanc comme medium de prédilection. Variant les approches graphiques, il aborde tantôt la feuille d’un trait minutieux de graveur tantôt le mur d’un geste généreux qui s’approprie l’espace. La matière s’évade du cadre dans une croissance organique. Nourris de littérature, de philosophie, d’astrophysique, de réflexions ésotériques, ses environnements mettent en œuvre des scénarios visuels qui questionnent notre rapport au réel sondant les frontières avec l’invisible.

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