À la croisée de diverses disciplines artistiques, l’exposition « Elizabeth & Gérard Garouste, L’art à La Source » offre un dialogue inédit entre les oeuvres de ce couple de créateurs exceptionnels. Par une approche plurielle qui fait appel au design, à la sculpture, au dessin, à la gravure et, bien sûr, à la peinture, la rencontre des deux artistes sonde un creuset fertile, où se déploient deux processus créatifs qui ne cessent de s’alimenter, dans un complexe et passionnant échange. Une exposition en dialogue avec les oeuvres des enfants de La Source Garouste et des artistes associés.

Comment la vie de couple participe-t-elle au développement des individualités ? Comment l’oeuvre se construit-elle et quelle est l’influence subjective de l’autre dans la recherche plastique ? Défricheurs de liberté, créateurs de « curiosités », Elizabeth et Gérard Garouste placent l’absence de tiédeur au centre du langage plastique pour éprouver nos habitudes et évoquer l’insolite. Dans une vision contemporaine nourrie par une beauté étrange à la frontière entre le connu et l’imaginaire poétique, le travail de la designer dialogue avec celui du peintre par la recherche d’une esthétique familière et déroutante.

Rassemblant plus d’une centaine d’oeuvres issues de collections privées et publiques, l’exposition offre une plongée dans l’univers inclassable de deux créateurs inspirés. Se déployant simultanément au Palais des Arts et du Festival et dans la villa Les Roches Brunes, le projet ambitionne de retrouver la joyeuse cohabitation des oeuvres hétéroclites des deux artistes, à l’image de leur atelier familial normand.

Aux grands formats et oeuvres graphiques qui se côtoient et rayonnent autour de La Dive BacBuc, monumentale installation de Gérard Garouste présentée au Palais des Arts, une scénographie plus intimiste est proposée dans l’écrin éclectique de la villa Les Roches Brunes. Objets décoratifs, peintures, sculptures ou mobiliers construisent de nouveaux récits familiaux, tantôt jouant avec le concept muséographique de « period rooms », tantôt revisitant la notion de « maison d’artistes ».