Rêver debout – MUba Tourcoing
Le Musée des Beaux-Arts de Tourcoing consacre une exposition personnelle à Léonard Martin, sous le commissariat de Mélanie Lerat et Bénédicte Duvernay.
Du 20 septembre 2024 au 24 février 2025
« Rêver debout » est une nouvelle exposition conçue conjointement par le MUba Eugène Leroy et Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, école internationale consacrée au film et à l’audiovisuel créée en 1997 dans la même ville.
Gregor Božič et Léonard Martin, diplômés du Fresnoy en 2021 et 2017, rencontrent les collections du musée dans deux espaces respectivement consacrés au paysage et au corps, où les oeuvres ont été choisies avec les artistes de façon à faire apparaître des liens évidents ou plus souterrains avec leur travail.
Gregor Božič photographie et filme des lieux où, en Europe, par le rêve de quelques paysans, la culture des fruits échappe encore à larationalisation industrielle. Léonard Martin vient de la peinture et du dessin et bricole par le cinéma, l’assemblage et le langage une nouvelle mobilité pour les corps représentés. Tous deux ont conscience de travailler dans le présent avec l’histoire de l’art et tirent de cette conscience une exigence formelle.
« Rêver debout », c’est travailler avec le chaos du monde, bien sûr, mais aussi le recomposer dans l’espace autre qu’est celui de l’oeuvre d’art. C’est déployer des récits et des fables à l’aide des images, et ainsi tenter de construire ou de reconstruire un monde.
Commissariat : Mélanie Lerat et Bénédicte Duvernay, directrice et directrice adjointe du MUba Eugène Leroy, accompagnées de Pascale Pronnier, responsable de la programmation artistique du Fresnoy, avec le précieux soutien des deux artistes.
Né en 1991 à Paris, Léonard Martin vit et travaille actuellement dans la capitale française. Dès la fin de ses études aux Beaux-Arts de Paris en 2015, il enchante la scène artistique française par son travail mêlant peinture, cinéma d’animation, film de marionnettes et sculpture mécanique.
Pensionnaire à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en 2018-2019, il créé à partir de dessins et de papiers, de précieuses sculptures qu'il anime au moyen du « stop-motion », d'un moteur ou encore, plus tard, grâce à la vidéo. Parfois, il fait une pause dans sa construction de marionnettes et automates et fige en peinture le théâtre d'objets de son atelier. Empruntant largement ses thèmes à la littérature ou à l'histoire de l'art, il matérialise par exemple les déambulations des personnages du romancier et poète irlandais James Joyce avec des personnages en bois sur rail et se sert des cavaliers du peintre italien Paolo Uccello comme prétexte à la création d'une œuvre interactive. Martin joue manifestement de la perspective, des étiquettes culturelles, « peinture », « sculptures », notamment pour provoquer dans ses saynètes un dialogue entre médiums et époques.