I CAN’T GET NO
L’artiste berlinois René Wirths dévoile pour TEMPLON Bruxelles sa série « I CAN’T GET NO », un ensemble de quatorze peintures inédites créées au cours des deux dernières années.
Peintre virtuose, René Wirths est connu pour ces « natures mortes » à la fois objectives et méditatives, où chaque objet représenté —une basket, une cafetière, un casque audio, un flacon pulvérisateur— est traité de manière hyperréaliste captant chaque détail et texture. Au-delà de l’imitation du réel, Wirths donne aux objets du quotidien une présence presque sculpturale, révélant leur charge symbolique et leur essence silencieuse. La représentation s’efface au profit d’une réflexion et d’une expérience physique et métaphysique. Avec cette nouvelle série cependant, pour la première fois, René Wirths place ses sujets au centre d’un prisme de lumière aux rayons divergents. Son regard oscille entre réalité accessible et vision subjective, pour se concentrer sur le rôle de l’image dans notre expérience du monde ; un regard consacré tout entier à l’art de peindre.
René Wirths livre un hommage tout personnel aux grands maîtres de l’Histoire de l’art, du Fifre d’Édouard Manet au Voyageur contemplant une mer de nuages du maître du romantisme allemand Caspar David Friedrich. « Je me libère enfin de ce processus qui me contraint à refléter le monde extérieur uniquement tel que je l’observe » explique l’artiste. « J’ai développé un nouveau vocabulaire, davantage intérieur, inspiré de mes lectures, musiques, discussions. Mon sujet change : je me permets de mettre en scène mes grands maîtres de l’histoire de l’art, à travers une nouvelle perspective, affranchie de l’univers matériel qui m’entoure ».
Subtil clin d’œil de ce mélomane averti à la célèbre chanson du groupe mythique des Rolling Stones, « I Can’t Get No» illustre l’importance pour René Wirths du rythme dans son œuvre et interroge l’aura mystérieuse, parfois inaccessible d’une œuvre d’art. Quelle connaissance, quel souvenir ou expérience personnelle permet de révéler le sens profond d’une œuvre d’art ?
René Wirths a exposé dans plusieurs galeries internationales dont la Galerie Michael Haas de Berlin. Son travail a été présenté à la Biennale de Genève en 2000. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions personnelles dont la Kunsthal de Rotterdam en 2011, la Kunsthalle Bremerhaven en Allemagne en 2016, le Haus am Lützowplatz, en Allemagne en 2016. Il a également été montré dans de nombreuses expositions collectives dont la Villa Manin di Passariano en Italie en 2002, la Galerie im Parlament / Preussischer Landtag en Allemagne en 2003, le Museum gegenstandsfreier Kunst en 2008, en Allemagne, le Zoya Museum en Moldavie, en 2009, the Olbricht Collection, La maison rouge – Fondation Antoine de Galbert, à Paris en 2011, le Museum Maulbronn en Allemagne en 2014, le Centre of Contemporary Art en Pologne en 2018, le Museum für Aktuelle Kunst en Allemagne en 2018, le Haus am Lützowplatz en Allemagne en 2019, le Studio im Hochhaus en Allemagne en 2020, au Museum für neue Kunst en Allemagne en 2023. En 2025, il participera à une exposition collective à la Arthena Foundation à Düsseldorf en Allemagne.
Né en 1967 à Waldbröl en Allemagne, René Wirths vit et travaille à Berlin. Fasciné par les questions de perception et de représentation, l’artiste développe une peinture minutieuse au cadrage strict, sur fond blanc. Il fait « poser » ses « sujets » dans la lumière naturelle de l’atelier et les reproduits tels qu’il les perçoit, poussant le spectateur à un choc frontal avec eux. Entre art conceptuel et hyperréalisme, ses œuvres révèlent les failles de notre perception et explorent la perplexité de l’artiste face au monde.