Willem De Kooning

De Kooning dessine souvent les yeux fermés : preuve que ce qu’il faut dépasser est aussi bien l’huile-viande-terre-mer-nuages-végétation externe que le fusain psychique intérieur. D’où la proposition: « content is a glimpse », le contenu est un éclat entre deux mondes, un flash, le coup de sens de l’obscurité dégagée. En même temps que cette immémoriale, terrible et vaudevillesque affaire de la femme (c’est-à-dire de toute cette histoire d’art), il tente des crucifixions. Mais il n’y arrive pas. Question: à partir de quoi, en effet, des peintres ont-ils pu autrefois représenter cela à distance ? Etrange capacité pour le compte d’une mère comblée.

Philippe Sollers, art press, octobre 1977
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L’artiste