Ben présente à la galerie Daniel Templon sa dernière œuvre monumentale « Ben’s bizart bazart », une installation s’interrogeant sur « la société de consommation ».

Le « Bizart Bazart » a été réalisé en six mois pour l’exposition « Shopping : a century of art and consumer culture» qui examinait la notion de consommation et ses relations à l’art contemporain (Schirn Kunsthalle Francfort et Tate Modern Liverpool). Pour ce projet, exposé pour la première fois en France, Ben a choisi de bâtir une cabane construite comme un puzzle d’objets, de jouets animés, de tableaux, et de slogans, dans laquelle les visiteurs sont invités à circuler.

Ben explique ainsi la genèse de son projet :« Au départ j’ai pensé dans le cadre de et l’esprit Fluxus, montrer tout ce qui ne pouvait être vendu : illusions, mensonges, trous, objets qui manquent etc. Mais au fur et à mesure que je cherchais de l’invendable je me rendais compte que la machine à broyer de la société pouvait tout avaler et tout vendre. Je l’appelais donc « tout est marchandise car tout est art, pas moyen de fuir ».

Ben a finalement choisi de « montrer les vrais enjeux de pouvoir qui sont derrière toute vente et qui concernent le pétrole, les armes, les relations entre services secrets. Il n’y a pas de consommation sans pouvoir, pas de pouvoir sans armée, pas d’armée sans services secrets ». Le « Bizart Bazart» joue donc à être un « espace de rencontre pour services secrets », proposant la vente de toutes sortes d’objets, armes, virus, etc. Le bazart est ainsi animé de plus d’une centaine de gadgets, jouets, néons, tous métaphores des travers de la société de consommation.