Chevaliers, prêtres, paysans
Avec sa nouvelle exposition à la Galerie Templon, Daniel Dezeuze propose une exploration de la Peinture d’Histoire et évoque les liens avec un passé hanté par la guerre, le sacré et la culture qu’elle soit de la terre ou de l’art.
Membre fondateur du groupe Supports/Surfaces dans les années 70, il poursuit depuis quarante ans une remise en cause de la peinture, de la cimaise et de l’espace. S’appropriant une grande variété de techniques, l’artiste s’est inscrit dans une relecture de l’art américain, abstrait ou minimaliste, tout en expérimentant sans cesse des matériaux considérés comme pauvres : filets, grillages, bois, tissus, métaux… Avec ce nouveau travail, Daniel Dezeuze explore notre relation aux mondes des chevaliers et de la guerre, des prêtres et du sacré, ainsi que des paysans et de la production.
La grande salle de la galerie rassemble une série de peintures qui empruntent leurs formats aux boucliers, aux blasons et aux arcs. A côté, des filets et des rouleaux de bois rappellent la vie paysanne. Plus loin, des caissons agencés et des dessins sur fond noir suggèrent une religion ancienne (gnostique). Les œuvres de Daniel Dezeuze se rattachent à des préoccupations formelles, qu’elles soient picturales ou sculpturales. Ainsi, il donne une dynamique au genre oublié de la Peinture d’Histoire, non plus racontée sur un mode anecdotique ou documentaire mais évoquée en termes poétiques.
Né en 1942 à Alès, en France, Daniel Dezeuze est un des membres fondateurs du mouvement Support/Surface dans les années 1970. Son travail s’articule autour de la remise en question de la peinture, de la cimaise et de l’espace. S’appropriant une grande variété de techniques, l’artiste s’est inscrit dans une relecture de l’art américain, abstrait ou minimaliste, tout en expérimentant sans cesse des matériaux considérés comme pauvres tels des filets, grillages, bois, tissus ou métaux.