Iván Navarro

Constellations of Fate

Avec cette nouvelle exposition, Iván Navarro approfondit sa réflexion sur la dichotomie homme/machine. Pour la première fois, sa pratique articule lumière électrique, son médium de prédilection, et peinture, technique qu’il n’avait qu’effleurée jusqu’à présent.

Vue d’exposition, Constellations of Fate, TEMPLON Bruxelles, 2022
Vue d’exposition, Constellations of Fate, TEMPLON Bruxelles, 2022

La porte de l’espace à peine poussée, le spectateur est happé dans un parcours stellaire, suite de constellations, de nébuleuses et d’éclipses en tout genre. De manière presque cathartique, Navarro a gravé manuellement puis peint . l’int.rieur de miroirs sans tain, des milliers de touches de couleur vive qui métamorphosent la lumière des LED en phénomènes célestes. Cette quête de transcendance a .t. au coeur de ses recherches depuis le d.but de la pandémie. En mars 2020, contraint comme le reste du monde à un isolement total, il s’est tourné vers la peinture. Lui qui avait tant joué de miroirs et de n.ons aux contours parfaitement découpés s’est emparé du pinceau pour en expérimenter toutes les possibilités.

A l’objet manufacturé, il oppose l’arbitraire du geste, l’unicité de la touche et la fragilité de l’être.
Le parcours astral de l’exposition se clôt sur une nouvelle installation. Sur les cimaises de l’étroite pièce plongée dans l’obscurité, se déploient des constellations peintes à la main. Une boule à facettes sculptée sous la forme de planète terre y tourne lentement. « Observer les étoiles, c’est toucher du bout des doigts les plus grands secrets de l’univers » explique l’artiste. A la fois sublimes et légèrement inquiétantes, ces cartographies imaginaires interrogent sur l’anthropocentrisme : quelle est l’origine de nos civilisations ? Comment penser la place de l’être humain dans un univers en perpétuelle expansion ?

Nebula VII, 2022

Détails

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L’artiste

Né en 1972 à Santiago, Iván Navarro a grandi sous la dictature de Pinochet. Il vit et travaille à New York depuis 1997. L’artiste utilise la lumière comme matériau de base, détournant des objets en sculptures électriques et transformant l’espace par des jeux d’optique. Au-delà de son aspect ludique, son œuvre est hantée par les questions de pouvoir, de contrôle et d’emprisonnement. Toujours présent en filigrane, le détournement de l’esthétique minimaliste devient le prétexte d’une subtile critique politique et sociale.

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