Alioune Diagne

Jokkoo

Après le succès retentissant du pavillon sénégalais d’Alioune Diagne à la 60ème Exposition d’Art Internationale – La Biennale di Venezia, TEMPLON New York dévoile la toute première exposition sur le sol américain de cette étoile montante de la scène africaine.

Jokkoo, qui signifie en wolof la connexion, la mise en lien, déploie ici un ensemble d’une trentaine de toiles proposant un regard croisé entre le pays d’origine de l’artiste et les États-Unis.

La porte à peine poussée, le visiteur est plongé dans l’univers dynamique de l’artiste, composé d’un nombre infini de « signes inconscients », entre écriture et signes énigmatiques, pour ensuite dévoiler des perspectives complexes et personnelles sur la diaspora africaine, de scènes de marchés locaux aux marines peuplées de bateaux d’immigration clandestine.

Diagne se concentre cette fois sur le brassage culturel entre les communautés afro-américaine et du continent africain.  Les milliers de motifs calligraphiques de couleurs pastel dévoilent un parti pris singulier de l’artiste, celui des similitudes entre ces communautés marquées au fer rouge par plusieurs siècles de violences coloniales, en quête aujourd’hui d’une nouvelle identité sur la scène internationale.  Diagne s’interroge sur une des facettes de cette identité forgée : la pratique sportive et sa culture. Les joueurs de baskets afro-américains révélés en filigrane à la surface de ses toiles représentent le rêve américain, le succès et la liberté dans son essence-même. Ils sont aujourd’hui une source d’inspiration auprès de la plus jeunes des générations sénégalaises qui, lorsque questionnée sur son futur, porte son regard outre-Atlantique. Sur d’autres tableaux on observe également des scènes de lutte, un des sports de combat des plus populaires en Afrique et enseigné dans les universités américaines. A travers ce prisme culturel, Diagne tente de dépeindre une certaine culture commune, une identité panafricaine, de plus en plus affirmée dans les protestations foisonnantes de Black Lives Matters.

« Les jeunes générations africaines n’envisagent plus une carrière sur leur continent » explique Alioune Diagne. « Leur regard est tourné vers le succès de la communauté afro-américaine dans les domaines culturels comme le sport, ou encore la musique. Je veux leur montrer qu’il peut y avoir un avenir sur le continent. Il faut qu’ils croient et investissent dans leurs pays. Au même titre qu’il y a eu un rêve américain, il peut y avoir un rêve africain ».

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L’artiste

Né en 1985 à Kaffrine au Sénégal, Alioune Diagne vit et travaille entre le Sénégal et la France. Formé aux Beaux-Arts de Dakar, il se distingue immédiatement en fondant en 2013 un mode d’expression unique : le « figuro-abstro ». Composée d’une image figurative créée à partir d’un nombre infini d’infimes éléments uniques, l’œuvre de Diagne interpelle par sa complexité et le dynamisme de ses scènes qui dépeignent le quotidien de la communauté noire et de la diaspora africaine à travers le monde. Inspirée par la philosophie de la calligraphie, le « figuro-abstro » raconte à l’instar de cet art scriptural mystérieux, une écriture imaginaire, un langage universel et le récit intime de fragments de la vie personnelle de l’artiste à Dakar et lors de ses voyages. Artiste engagé, il pose ainsi, à 38 ans, les jalons de réflexions profondes sur les enjeux d’actualité :  l’écologie, la place des femmes dans la société, le racisme et la notion de transmission ou d’héritage.
En avril 2024, il aura l’honneur de représenter le pavillon sénégalais lors de la 60ème Exposition d’Art Internationale – La Biennale di Venezia.

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