Au premier regard, tout paraît clair, simple, presque trop franc, en tout cas sans équivoque, sans égarements. Jean Le Gac nous propose de belles et grandes photos en couleurs : une sorte d’album de voyages sans excès de sophistication, mais sans misérabilisme. […] Il a pris de bonnes photographies ni ridicules, ni émouvantes, ni documentaires : des photographies qui semblent refuser tout adjectif épithète; qui ne jouent le jeu esthétique ni au premier, ni au second degré; qui n’affirment ni le professionnalisme, ni l’amateurisme du photographe; qui ne se veulent ni pittoresques, ni dénonciatrices d’une situation sociale, ni non plus vides. Ce sont des photographies pour ainsi dire «sans qualités» qui ne parlent pas, qui semblent ne pas pouvoir devenir objets de discours.

Gilbert Lascault, La Quinzaine Littéraire, 1er février 1980
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