Les années 70 – 80
La Galerie Templon orchestre un dialogue entre Anthony Caro (1924-2013), pionnier de la sculpture abstraite, et Jules Olitski (1922-2007), maître du Color Field Painting. Réunissant un ensemble d’œuvres des années 70 et 80, cette exposition célèbre une amitié créative unique entre le sculpteur britannique et le peintre américain d’origine russe, compagnons de route pendant près de 50 ans.
« Ils se lançaient des défis dans leur travail. Anthony pour l’acier et Jules avec sa peinture. Il se comprenaient, il partageaient un même language artistique. »
La Galerie Templon orchestre un dialogue entre Anthony Caro (1924-2013), pionnier de la sculpture abstraite, et Jules Olitski (1922-2007), maître du Color Field Painting. Réunissant un ensemble d’œuvres des années 70 et 80, cette exposition célèbre une amitié créative unique entre le sculpteur britannique et le peintre américain d’origine russe, compagnons de route pendant près de 50 ans.
Anthony Caro et Jules Olitski ont tous deux ouvert la voie d’une nouvelle abstraction. Dès le début des années 60, ils se sont distingués par la radicalité de leurs expérimentations, explorant sans relâche de nouvelles méthodes et de nouveaux matériaux. L’exposition met en scène la capacité d’innovation de deux artistes en quête d’une nouvelle définition de leur medium, dont l’amitié fût un catalyseur.
En 1963, après des années d’admiration mutuelle, Anthony Caro et Jules Oliski se rencontrent et commencent à échanger idées, correspondance et œuvres. Les sculptures et peintures des années 70 et 80 illustrent leurs recherches fondamentales sur la surface, l’espace et la forme, les notions de densité et la légèreté.
« La sculpture se situe à mi-chemin entre la peinture et l’architecture, surtout la sculpture abstraite. Elle est entre les deux. Il nous faut trouver ce lieu, dans l’entre deux », considérait Sir Anthony Caro.
Dans les années 70-80, il se concentre particulièrement sur l’acier, le métal oxydé, l’usage et les formes des machines et des éléments industriels. De son côté, après avoir mis au point le processus de pulvérisation du pigment sur la toile à l’aide d’un pistolet, Jules Olitski développe dans les années 1970 de nouvelles techniques : la couleur est étalée au chiffon, au racloir, appliquée au rouleau, structurant la surface et jouant avec la profondeur. Avec ses œuvres des années 80, l’artiste met l’emphase sur la surface et la matière. Il poursuit cette idée, partagée auprès d’Anthony Caro dès 1964 : « Eh bien, Tony, ce que je voudrais dans ma peinture, c’est simplement une vaporisation de couleur, suspendue comme un nuage, qui ne perde pas sa forme ».
Anthony Caro et Jules Olitski ont renouvelé les normes mêmes de la sculpture et de la peinture, soutenus par la puissance d’émulation de leur relation. Successeurs de la première génération de l’Ecole de New York, ils ont inspiré à leur tour nombre de générations d’artistes abstraits. La Galerie Templon qui représente les deux Estate en France a travaillé avec les deux artistes de leur vivant dès les années 70 pour Olitski et pendant les dix dernières années de la vie de Sir Anthony Caro.