Avec les expansions, César joue l’aléatoire et l’aléatoire est incompatible avec notre perception organisée et géométrisée de l’espace. Pour cette raison, les expansions sont des objets incongrus. Ces expansions ont deux temps. Le premier temps est celui de l’envahissement, le polyuréthane suivant sa loi propre se développe monstrueusement. Il n’existe aucune possibilité d’échange entre l’espace et la sculpture mais disparition de l’un dans l’autre. Puis vient le temps de la fixation. Le polyuréthane s’est transformé en un objet que l’on déplace d’un lieu dans un autre. Il apparaît alors évident que l’expansion qui s’est réalisée en absorbant un espace, transporte celui-ci dans le nouvel espace et que le rajustement des deux est impossible. […]

Catherine Millet, Préface du catalogue de l’exposition
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