Après de nombreuses expositions aux Etats-Unis, le jeune peintre New Yorkais Will Cotton expose pour la première fois en France ses paysages monumentaux faits de confiseries et de gâteaux.
Dans son atelier du Lower East Side, Will Cotton construit des assemblages géants de confiseries : maisons de pain d’épice, sucres d’orge ou bonbons, montagnes de gâteaux, sources de soda et mers de chocolat. Ces « natures mortes » qui semblent sorties d’un conte de fées jouent sur les souvenirs enchantés de l’enfance, mais aussi sur le malaise éprouvé face à ces accumulations indécentes de friandises.
Après avoir longuement photographié et filmé ces « maquettes », Will Cotton réalise des paysages méticuleusement réalistes, mais dont le léger flou évoque à la fois le rêve et les publicités sur papier glacé. Comme il l’a récemment écrit « Dans le passé, j’avais déjà peint des paysages mais toujours à partir de la nature. Soudain, j’ai compris la possibilité de créer une toute nouvelle réalité. Avec les sucreries comme matière première de ce nouvel univers, j’ai découvert que je pouvais, à travers la peinture de paysage traditionnelle, explorer les notions de tentation, de gourmandise et d’excès, qui font depuis longtemps partie de mon travail. »

Dans ses dernières toiles, Will Cotton a commencé à placer des modèles : jeunes filles nageant dans le chocolat, se gavant de sucre, ou se prélassant sur des collines de meringues. C’est à la suite de son séjour à Giverny à l’été 2002, dans le cadre d’une résidence sur les lieux idylliques de l’atelier de Claude Monet, que Will Cotton a choisi d’imaginer ce que la vie pourrait être dans un monde uniquement fait de sucre et de tentations.