Peintures qui perlent
Jouant avec le nouvel espace d’exposition de la galerie Templon, impasse Beaubourg, Daniel Dezeuze présente un ensemble d’oeuvres récentes sous le titre de « Petites pièces pour vent d’ouest », « Diptyques » et « Peintures qui perlent ». Ces dernières sont comme des mosaïques en suspension avec des reflets de perles. L’exposition se conçoit comme un éloge discret aux peintres taoïstes chinois.
Membre fondateur du groupe supports/surfaces, Daniel Dezeuze poursuit depuis 40 ans sa réflexion sur la remise en cause de la cimaise et l’espace. Optant pour l’utilisation de techniques multiples et diverses, Daniel Dezeuze s’inscrit dans une relecture de l’art américain sans nier une réelle jubilation pour l’utilisation de matériaux considérés comme pauvres. Il existe une dimension énigmatique et ludique qui le pousse à ré-utiliser le dessin de façon provocante en se jouant des références culturelles (balistiques ou chinoises).
Daniel Dezeuze a exposé à Montpellier (Galerie Hambursin-Boisanté), à Mexico (Casa de Francia), à Nancy (Galerie Hervé Bize), à Marseille (Galerie Athanor) et collectivement à Paris (La Force de l’Art), à Cologne (Galerie Krings-Ernst) et à Toulouse (Les Abattoirs) à l’occasion de l’inauguration de sa commande publique pour le métro de cette ville. Il a participé aussi à l’exposition itinérante en Europe: « Ombres et lumières. Quatre siècles de peinture française ».
Né en 1942 à Alès, en France, Daniel Dezeuze est un des membres fondateurs du mouvement Support/Surface dans les années 1970. Son travail s’articule autour de la remise en question de la peinture, de la cimaise et de l’espace. S’appropriant une grande variété de techniques, l’artiste s’est inscrit dans une relecture de l’art américain, abstrait ou minimaliste, tout en expérimentant sans cesse des matériaux considérés comme pauvres tels des filets, grillages, bois, tissus ou métaux.