The World Stage : France, 1880 – 1960
La Galerie Daniel Templon présente la première exposition personnelle en France du peintre Kehinde Wiley, célébré aux Etats-Unis comme l’un des artistes les plus prometteurs de sa génération. A cette occasion, l’artiste a conçu un projet inédit qui le mène du Maroc au Cameroun en un incroyable périple à travers le continent africain.
Depuis 2006, dans le cadre de son projet The World Stage, Kehinde Wiley sillonne le monde, des favelas de Rio aux faubourgs de New Dehli, pour organiser des castings sauvages. De ses rencontres impromptues avec ces jeunes noirs ou métisses naissent des portraits saturés d’ornementations et de références à la grande peinture classique.
Kehinde Wiley se veut l’héritier de la longue lignée de portraitistes qui inclut Titien et Gainsborough en passant par Van Dyck et Ingres. Il réinterprète le vocabulaire traditionnel de la puissance et du prestige dans la mise en scène hyperbolique de ses “boys” charismatiques.
Pour son exposition parisienne, l’artiste est parti sur les traces des cultures africaines et de l’histoire coloniale française en Afrique (1880-1960) en explorant le Maroc, la Tunisie, le Gabon, le Congo et le Cameroun.
Travail sur l’identité raciale et sexuelle, la peinture de Kehinde Wiley crée des collisions surprenantes entre histoire de l’art et culture de la rue. L’artiste héroïse, et érotise, les “invisibles” traditionnellement exclus des représentations du pouvoir. Ambiguë, son oeuvre oscille entre critique politique et aveu de fascination face au luxe et à la grandiloquence des symboles de la domination masculine occidentale.
Né en 1977, Kehinde Wiley travaille entre New York et Pékin. Peintre virtuose, ce diplômé de Yale élevé dans la banlieue défavorisée de Los Angeles est souvent décrit comme un “superlatif vivant“. Il s’est fait connaître aussi bien par ses expositions personnelles en institutions et en galeries – de Deitch Projects au Brooklyn Museum – que pour des collaborations atypiques comme la réalisation des portraits de Grandmaster Flash, Michael Jackson ou la conception d’une collection lifestyle Afrique pour la marque Puma.
Ces dernières années Kehinde Wiley a exposé au Colombus Museum of Art en 2006, au Studio Museum de Harlem et au Modern Art Museum de Fort Worth en 2008. Il a présenté The World Stage: Israel au Jewish Museum de New York au printemps 2012. En 2014, l’artiste aura une exposition personnelle au High Museum of Art à Atlanta.
Ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques dont le Brooklyn Museum of Art et le Metropolitan Museum of Art à New York, le Hammer Museum et le LACMA à Los Angeles, le Walker Art Center de Minneapolis.
Une importante monographie est parue aux éditions Rizzoli en mai 2012. A l’occasion de l’exposition à la Galerie Templon, un catalogue sera édité, disponible à la galerie.
Né en 1977 à Los Angeles, Kehinde Wiley vit et travaille à New York. Réflexion sur l’identité raciale et sexuelle, sa peinture crée des collisions entre histoire de l’art et culture de la rue. L’artiste héroïse, et érotise, les « invisibles » traditionnellement exclus des représentations du pouvoir. Son œuvre réinterprète le vocabulaire de la puissance et du prestige, oscillant entre critique politique et aveu de fascination face au luxe et à la grandiloquence des symboles de la domination masculine occidentale.