Wind Light as a Thief
La Galerie Templon présente pour la toute première fois à Bruxelles les installations en néon de l’artiste conceptuel Chinois He An.
Les sculptures lumineuses de He An sont composées de caractères dérobés aux enseignes de sa ville
natale, Wuhan, avec la complicité de la mafia locale. A l’aide de ces idéogrammes volés, souvent abîmés par
le temps et les intempéries, l’artiste reconstitue les noms de personnes qui lui sont chères. On retrouve le nom
de son père, martyr du régime, ou le nom d’une actrice de porno japonaise, héroïne illicite de sa jeunesse dont
les vidéos prohibées circulaient sous le manteau en Chine.
Le travail de He An, autobiographique et obsessionnel, nous propose une approche à la fois intime et
subversive de la société chinoise contemporaine. La démarche de l’artiste, entre illégalité et investigation,
apporte « un souffle d’authenticité, un morceau de réalité brute » estime Jérôme Sans.
Représentatif d’une nouvelle génération d’artistes chinois dont les œuvres explorent les interdits et des tabous
de la culture, He An surprend par sa capacité à associer tendresse du regard et ironie de la critique.